22.10.21
Morgane Rio
Chères adhérentes,
Chers adhérents,
L’année 2021 s’est achevée dans la difficulté d’une situation sanitaire tendue et qui s’est encore aggravée depuis. Il nous faut de nouveau faire preuve de patience avant d’envisager des perspectives nouvelles et tant espérées. Alors pas d’évidences pour ce début d’année et cela nous conduit à cette phrase de René Char :
S’il n’y a pas d’évidence, il nous faut garder le cap et traverser la tempête dans l’espoir d’un retour à une mer plus clémente.
Aussi, pour France Festivals, l’année 2021 s’est achevée par trois journées d’échanges et de débats lors de notre Forum sur les festivals à l’horizon 2040, des États généraux des festivals et de notre Assemblée générale qui se sont déroulés à Toulouse les 30 novembre, 1er et 2 décembre. Les débats y ont été fructueux et nous ont permis d’affirmer quelques avancées.
Le fait festivalier, phénomène culturel majeur qui, depuis plus de 20 ans, invente une politique publique de la culture avec et dans tous les territoires, est désormais reconnu par l’ensemble des partenaires publics. Ce qui nous donne légitimité, force mais aussi responsabilité, notamment en matière d’accueil de la diversité, de rééquilibrage paritaire, de transformation écologique. Il s’agit moins de contraintes que de la nécessité d’évolution et de ré-invention, d’un élan pour faire mieux. On peut compter sur l’inventivité et l’agilité du monde festivalier pour écrire le futur passionnant de nos pratiques.
Ce futur sera imprégné des deux années de pandémie que nous traversons, hélas, encore et malgré l’impossibilité de présager de l’avenir proche, il nous faut penser à la suite. Alors que nos équipes sont épuisées parce que nous n’avons eu de cesse de leur demander de s’adapter, alors que le risque le plus grave en ce qui concerne le public est qu’il ne puisse retrouver le chemin des festivals aussi naturellement qu’il ne l’a fait, alors que les équipes artistiques sont traversées par le doute, notre Fédération se doit d’être à la hauteur des missions qui nous sont confiées. Plus que jamais il nous faut être à votre écoute et à vos cotés, en espérant des jours meilleurs.
Il nous faut garder au cœur et à l’esprit l’exigence artistique inscrite au plus près des citoyens, dans un village, une ville, une métropole, en France, en Europe. Il nous faut veiller à la qualité de l’accompagnement des artistes et de l’accueil des spectateurs, à la diversité et à la complémentarité des disciplines, mais aussi des opérateurs et des modèles économiques.
Se retrouver, partager des émotions, débattre, agrandir le quotidien, les festivals irriguent la dynamique démocratique. Et parce que nous sommes aussi les garants de cette dynamique démocratique, nous, acteurs de la culture, nous devrons rappeler lors des prochaines échéances électorales qu’elle est le ferment de notre société.
Maria Carmela Mini, Présidente
Paul Rondin, Président