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Cette étude révèle la vitalité des festivals, dont la présence dans toutes les régions contribue au developpement des territoires et à la valorisation de la création musicale.

 

Lucie Chauchat

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France Festivals, la Philharmonie de Paris, la Sacem et le Cepel (CNRS) se sont associés pour réaliser une étude sur les festivals classiques, lyriques, contemporains en France en 2015. Elle révèle une vraie vitalité des festivals, dont la présence dans toutes les régions françaises contribue fortement à l’animation des territoires et à la valorisation de la création musicale.

 

Principaux chiffres et résultats

 

Densité : 551 festivals programment de la musique classique, lyrique ou contemporaine, soit 42 en moyenne par région. Il n’existe pas de France vide de festivals, même si 61% des événements se concentrent dans cinq régions, et si 64% d’entre eux ont lieu l’été. Une telle concentration n’est pas spécifique au champ classique, elle se retrouve également dans les musiques actuelles.

551 festivals classiques, lyriques et contemporains dans toutes les régions

 

Vitalité : le phénomène festivalier continue, en 2015, de se généraliser et concerne aussi bien les espaces urbains que ruraux. On constate que certaines régions, comme Provence-Alpes-Côte d’Azur, ont une vie festivalière plus enracinée que la Bretagne, le Nord - Pas-de-Calais et Picardie ou l’Île de France. Il s’agit aussi d’un milieu très vivant, ouvert et en mouvement : si du fait de causes très diverses, des festivals disparaissent, de nouveaux événements sont créés chaque année.

 

Jeunesse : en 2015, un festival classique a 20 ans en moyenne, et 58% ont moins de 20 ans, ce qui combat l’idée reçue de manifestations patrimoniales et anciennes. Seul un festival sur cinq a plus de 30 ans. Quant aux esthétiques les plus récemment apparues, ce sont à la fois les musiques anciennes et baroques et… les musiques de création ! Les festivals participent de manière croissante au renouvellement du répertoire musical en s’ouvrant à la création contemporaine. 

 

Diversité : les festivals se concentrant exclusivement sur une seule esthétique sont minoritaires (41%). Qu’ils soient dédiés à la musique contemporaine ou plus généralistes dans les styles représentés, les festivals sont des acteurs majeurs pour la commande et la reprise des œuvres d’aujourd’hui.

 

Un secteur en pleine évolution, au modèle économique et culturel très diversifié: 37% des festivals classiques programment moins de sept représentations. À l’opposé, ceux qui dépassent les vingt représentations constituent 13% de l’ensemble, tandis que la moitié (50%) se situe entre sept et vingt.

 

 

Citations 

 

« La Sacem apporte un soutien très actif à la création et à la diffusion du répertoire contemporain. Engagée aux côtés de ses créateurs et par le biais de son action culturelle, elle soutient les initiatives qui contribuent au renouvellement des œuvres et des publics, aussi bien en France qu’à l’international. Elle accompagne les carrières artistiques des jeunes compositeurs, les orchestres et ensembles spécialisés, dans toutes les esthétiques de la création musicale d’aujourd’hui. »

 

Laurent Petitgirard, Président du Conseil d’administration de la Sacem, Membre de l’Institut.

 

« Cette enquête, totalement inédite, démontre le rôle déterminant des festivals dans le champ musical en termes de création et de diffusion des œuvres, d’emploi artistique et de rayonnement des territoires. Depuis une dizaine d’années, France Festivals œuvre et participe à une meilleure connaissance de leur impact et encourage la mise en réseau des initiatives artistiques et la professionnalisation des équipes d’administration des festivals. »

 

Philippe Toussaint, France Festivals

 

« Les festivals ? Une manière de vivre la musique plus intensément, plus librement, en se libérant des contraintes habituelles pour créer de véritables expériences de musique. »

 

Emmanuel Hondré, directeur des concerts et spectacles de la Philharmonie de Paris